Capsule, vous avez dit capsule ?
Il s’agit d’une séquence vidéo, généralement courte et scénarisée, permettant de développer une idée, une notion ou un thème.
Initialement utilisée dans le monde de l’entreprise comme support de présentations dynamiques réalisées à peu de frais, la capsule vidéo fait aujourd’hui son entrée dans les apprentissages. Elle est déjà très prisée dans le milieu de la formation à distance . Elle est notamment indissociable des MOOC et de la pédagogie inversée .
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Le terme de “capsule” nous arrive du Québec où il désigne toute “production écrite, orale ou audiovisuelle qui traite, de manière condensée, d’un sujet ou d’un thème donné” [1]. Le modèle québécois de la “capsule informative” des manuels scolaires a évolué vers les récentes capsules vidéo. Ces dernières permettent une approche toujours plus plaisante tout en restant instructives.
Qu’elle soit réalisée en une seule prise ou qu’elle soit le fruit d’un montage plus long, la capsule vidéo revêt des formes variées. Elle peut correspondre à :
- une séquence vidéo capturée à l’aide d’une caméra : reportages, conférences, démonstrations au tableau, démonstrations sur table ;
- un diaporama enrichi d’un commentaire audio ;
- un enregistrement d’actions se passant à l’écran ou “Screencast”, à l’image des premiers tutoriels vidéo ;
- une animation sur “tableau blanc” (logiciel ou application mobile) permettant l’annotation de documents et la manipulation d’objets ou de textes ;
- une animation 2D ou 3D réalisée image par image (techniques de Stop-motion ) ;
- une vidéo interactive enrichie par l’intégration de compléments d’informations sur lesquels on peut agir : lien internet, fil twitter, vidéos complémentaires, images, textes, podcasts ... ;
- une mise en mouvement de textes et d’images fixes avec effets d’animation : écriture, dessin à la main...
Cette liste n’est pas exhaustive et il est toujours possible de combiner ces différents types de capsules pour personnaliser sa production.
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Capsule...pédagogique !
La capsule vidéo permet aux élèves d’avoir accès à l’information à tout moment et de manipuler la vidéo selon leurs besoins : répétition, pause, défilement. Cela nécessite néanmoins que chacun dispose du matériel de consultation, pour éviter de générer des inégalités.
Par ailleurs, le mouvement de la vidéo dynamise les explications et maintient l’attention des élèves. En facilitant ainsi la compréhension et la mémorisation [2], une vidéo aura plus d’impact qu’un texte ou des images fixes. C’est à la fois sa force et sa faiblesse car la moindre erreur commise dans ce type de support risque d’être assimilée à tort par les élèves. De plus la correction du contenu est d’autant plus délicate que le travail est complexe à modifier une fois en ligne.
Une capsule vidéo peut être utilisée à tous les moments d’un apprentissage qu’elle soit partie intégrante du cours ou proposée en complément. Elle s’adapte aux besoins de l’enseignement : susciter la curiosité, questionner, expliquer, corriger, synthétiser des savoirs.
Une série de capsules réalisée par l’enseignant et/ou par l’élève peut constituer une base de données qui accompagnera les élèves tout au long de leur cursus.
Lorsqu’ils créent les capsules, les élèves deviennent davantage acteurs de leur apprentissage : ils reformulent, synthétisent et explicitent le cours. L’enseignant joue alors un rôle de remédiation, d’évaluation, de conseil et s’assure de la compréhension et de la mémorisation du cours.
Réussir sa capsule
Certaines règles doivent être respectées pour rendre une capsule efficace, c’est à dire compréhensible, engageante, dynamique et originale.
Une capsule doit être courte et aller à l’essentiel. Sa construction doit être fluide, suivre une progression cohérente et être liée à des objectifs explicites.
On estime la durée optimale d’une capsule entre 2 et 5 minutes. Il est bien entendu difficile de limiter une conférence à ce délai ! Il faut dans ce cas séquencer le support. Le lecteur pourra visionner directement la partie (chapitre) qui l’intéresse.
Il semblerait que les vidéos réalisées par des amateurs soient plus populaires que celles effectuées en studio d’enregistrement, notamment parce qu’elles proposent un cadre plus personnel. Cependant, il faut veiller à la qualité du support : le résultat ne doit pas témoigner d’un trop grand amateurisme.
L’originalité est souvent appréciée. Il faut néanmoins l’intégrer avec modération pour que la forme ne perturbe pas la diffusion du message. La capsule doit surtout varier les médias, le rythme, le ton, et les voix pour maintenir l’attention.
Une capsule...plusieurs outils !
Pour réaliser une capsule, il existe de nombreux outils. Leur degré de simplicité est relativement varié, tout comme leurs exigences et logiques de réalisation.
Les logiciels pour ordinateur se font de plus en plus rares dans ce domaine. On trouvera plus facilement des services en ligne et des applications pour appareils mobiles. Ces derniers ont l’avantage d’exploiter l’ensemble des périphériques intégrés aux appareils. Prendre une photo avec une tablette puis l’insérer dans la capsule pendant la réalisation est donc possible.
Les logiciels de montage vidéo permettent quant à eux des réalisations plus exigeantes. En effet, ils proposent généralement plusieurs pistes permettant notamment d’incruster une images ou une autre vidéo et enregistrer une voix-off par post-synchronisation.
Une tendance actuelle est de proposer la possibilité de mise en ligne automatique de la vidéo sans que son auteur puisse la télécharger dans un format vidéo utilisable sur un autre support. Dans certains cas, la solution sera de souscrire aux services payants proposés pour disposer de ses propres réalisations !
La mise à disposition des capsules est un autre point sur lequel le concepteur devra se pencher. doit être vigilant.
Pour rester dans un cadre institutionnel, l’idéal est de pouvoir déposer ses vidéos sur son ENT , son cahier de textes ou son espace de formation. Cette solution se confronte cependant à plusieurs difficultés liées à la capacité de stockage et à la compatibilité des formats vidéo.
Pour générer un format compatible avec tous types d’appareils et permettre à chacun de lire des vidéos sans être contraint de la télécharger préalablement, il est préférable d’utiliser un espace de streaming . Malheureusement, les académies disposent rarement d’un tel service.
On peut alors se tourner vers les services tiers tels que Vimeo, Dailymotion et Youtube… Certains offrent des fonctionnalités très intéressantes, voire impressionnantes, comme les possibilités de montage et le sous-titrage automatique... Ils posent néanmoins la question de la propriété des données.