Le support ou élément déclencheur
La réalité augmentée (RA) peut être déclenchée à partir d’un élément de notre environnement (image, texte, objet 3D…) [1]. Pas besoin d’ajouter quoique ce soit d’autre, alors que pour utiliser les QR-codes, il vous faudra ajouter justement… le QR-code qui sera lu par l’application. Si vous n’avez donc pas la possibilité de modifier le document déclencheur ou de lui associer (pour ne pas dire « coller ») un QR-code, il vous faudra passer par la RA.
S’il est vrai que l’on peut utiliser des objets 3D pour déclencher la RA, leur reconnaissance n’est cependant pas toujours possible et peut être perturbée par les variations de luminosité. Ce n’est pas la forme de l’objet qui est reconnue, mais généralement une partie bien caractéristique comme un logo, le nom de la marque, un tableau de commandes… En cas de reconnaissance impossible, il faudra associer un document tiers à l’objet, comme sa photo ou un descriptif qui servira au déclenchement de la RA. Placer alors un QR-code est tout aussi simple.
Type de l’enrichissement
Un autre point à prendre en compte est le format de l’enrichissement apporté. Si vous avez uniquement besoin de fournir une indication sous la forme d’un texte court, le QR-code suffit. En effet, le décodage de l’information contenue dans un QR-code ne nécessite aucune connexion internet. Le texte peut s’afficher directement dans l’application utilisée pour la lecture du QR-code. Aucun fichier à déposer en ligne, aucune page web à créer. Une simple création (et impression) d’un QR code et le tour est joué.
Si l’enrichissement virtuel est un lien internet ou un fichier en ligne (notamment un PDF ), il sera également plus simple de mettre en oeuvre des QR-codes. Cependant, en réalité augmentée, il est possible de faire déclencher l’ouverture de fichiers autres que des images et des vidéos, en utilisant le service en ligne Aurasma Studio.
Vous pouvez aussi avec Aurasma Studio programmer le lancement d’une animation, programmer l’affichage simultané ou successif de plusieurs éléments, voire définir des actions sur ces éléments qui nécessiteront l’intervention de l’utilisateur. La RA semble ici être indispensable, même si, il est vrai, les pages Web cibles des QR-codes peuvent être multimédias et interactives.
Contextualisation : avantage RA !
La réalité augmentée prend tout son sens si l’élément virtuel doit être contextualisé par le réel. C’est le cas par exemple d’un schéma qui viendrait expliciter en surimpression une photographie, d’un corrigé qui s’afficherait en transparence sur le travail réalisé par les élèves ou d’une vidéo qui illustrerait un texte responsable de son déclenchement.
BYOD : avantage aux QR-codes
Le matériel utilisé pour la lecture est également à prendre en considération. En effet, utiliser un parc homogène d’appareils mobiles simplifie la mise en oeuvre, que ces appareils correspondent à l’équipement personnel des utilisateurs ou à des dispositifs que vous leur prêtez.
En revanche, pratiquer le BYOD engendre des difficultés liées à la diversité du matériel, principalement dans le cadre de la réalité augmentée. En effet les applications Aurasma diffèrent énormément selon le système d’exploitation utilisé et sont plus difficiles à prendre en main qu’un simple lecteur de QR-codes. De plus, la dernière version pour iOS n’est pas compatible avec les anciens appareils et nécessite la création d’un compte rien que pour la lecture des Auras. A l’inverse, il existe de nombreux lecteurs de QR-codes simples à utiliser. Les utilisateurs ont généralement déjà vu des Qr-codes, voire même les ont déjà utilisés. Il y a de forte chance que l’application nécessaire soit déjà installée sur leur appareil. Avec Aurasma, les utilisateurs devront également s’abonner à votre chaîne. Ils seront sûrement moins autonomes…