Le « bon » baladeur
Initialement utilisé comme simple lecteur audio, le baladeur est devenu lecteur-enregistreur, grâce au microphone intégré à l’appareil. Cette fonction de « dictaphone » est indispensable pour associer, aux activités d’écoute des élèves, des activités de production orale. Attention donc aux baladeurs qui ne permettent pas de s’enregistrer. Il en existe encore, même parmi les modèles les plus chers !
Le baladeur MP3 tire son nom du format de fichier audio MP3 qui réalise la compression du son sans trop en altérer la qualité. Un baladeur MP3 ne permet donc de ne travailler qu’avec du son. Si on désire travailler avec des images et des vidéos, il est nécessaire d’utiliser un baladeur multimédia, qualifié aussi de baladeur MP4. Mais, dans ce cas, il faut veiller à l’espace mémoire de l’appareil. Même dans le format de compression MP4, un fichier vidéo reste beaucoup plus volumineux qu’un fichier son : une capacité minimale de 4 Go est recommandée. Certains appareils proposent l’extension de cette mémoire par l’ajout d’une carte mémoire amovible (le plus souvent au format micro SD), ce qui constitue également un bon moyen pour échanger les fichiers. Regarder des films consomme de l’énergie. L’autonomie de charge de certains baladeurs se voit réduite à une durée de deux ou trois heures en mode vidéo. Le chargement de la batterie sera alors plus fréquent.
La qualité de l’écran est également très importante. Si, sur les baladeurs MP3, l’écran LCD n’affiche que les menus de contrôle et peut être de petite taille, il doit cependant rester lisible et permettre de repérer facilement une piste, un dossier d’enregistrement ou un nom de fichier. Pour les baladeurs MP4, la qualité d’affichage est primordiale et dépend principalement de la taille de l’écran. On privilégiera donc les baladeurs qui disosent d’écrans au format 16/9 occupant toute une face de l’appareil. En contrepartie, plus l’écran est grand, plus il risque d’être fragile.
Il est préférable de vérifier la compatibilité du baladeur que l’on désire acheter avec les différents formats de fichier. Si tous les baladeurs sont capables de lire le format MP3, ce n’est pas le cas du format MP4. Tous les baladeurs, dits « MP4 », ne sont pas forcément compatibles avec ce format vidéo. De plus, il existe de nombreux autres formats. Un « bon » baladeur doit pouvoir en reconnaître plusieurs. Ceci évite au professeur de fastidieuses conversions, toujours très chronophages et responsables de dégradation importante de la qualité, principalement dans le domaine de la vidéo.
Un fil à la patte
Pour effectuer les opérations de transfert de fichiers et de recharge de batterie, il est nécessaire de relier le baladeur à un ordinateur. On préfèrera les modèles, malheureusement de plus en plus rares, dont la prise USB est intégrée au corps de l’appareil, plutôt que ceux nécessitant l’utilisation d’un câble. En effet, ce dernier est généralement un élément fragile et risque d’être égaré par certains élèves. On évitera, cependant, les baladeurs trop larges ou trop épais, difficiles à brancher sur les ports peu accessibles de certains ordinateurs et qui nécessiteront alors l’utilisation d’une rallonge USB. Les appareils nécessitant l’installation et l’utilisation d’un logiciel dédié sont à proscrire au profit des baladeurs directement reconnus par l’ordinateur, à la manière d’une clé USB . Ces derniers sont, en effet, plus faciles à utiliser par les élèves en autonomie et simplifient le travail de gestion du professeur. Le transfert de fichiers peut ainsi se faire sans logiciel de synchronisation, par simple copier–coller ou glisser–déposer. Une organisation simple de l’arborescence des ordinateurs est à prévoir. On peut, par exemple, créer un dossier pour les fichiers à écouter et un autre pour les enregistrements à effectuer.
On trouve dans le commerce des boîtiers de duplication capables de gérer et de recharger simultanément 15 à 35 baladeurs. Grâce à eux, en une seule opération, on peut diffuser un fichier à plusieurs baladeurs ou, inversement, récupérer les enregistrements disponibles sur chacun des appareils. Cependant, ces dispositifs restent chers, de l’ordre de 2 000 € pour un ensemble « boîtier et 35 baladeurs ». Ce prix est à comparer à celui de 35 baladeurs et d’un répartiteur (ou hub) USB, élément indispensable pour ne pas avoir à brancher et débrancher, un à un, les baladeurs à chaque opération. On trouve, parmi les baladeurs, des appareils plus sophistiqués (et plus chers) permettant le transfert de données par transmission bluetooth. D’autres autorisent la connexion à un réseau wifi…
Au delà de la balado
Les évolutions technologiques ont donné naissance à de nouveaux appareils hybrides. Le téléphone est devenu intelligent avec l’arrivée du smartphone . Les consoles de jeux vidéo portables permettent, non seulement de jouer, mais également d’écouter de la musique, de visionner des films, de s’enregistrer, de se filmer … Les écrans se sont élargis, sont devenus tactiles. Les tablettes ou ardoises numériques sont nées, offrant un bon compromis entre mobilité et confort d’utilisation. Ce sont de véritables ordinateurs de poche, outils de diffusion mais aussi outils de production, de création… Ces nouveaux appareils sont de plus en plus souvent équipés d’une connectivité variée. Ils intègrent un ensemble de dispositifs de communication (prise Ethernet , wifi, 3G, bluetooth) leur permettant de communiquer entre eux et de se connecter à Internet. De quoi envisager autrement la baladodiffusion qu’avec un simple lecteur MP3.