Les vidéos passent au tableau

Loin est le temps où projeter un film à ses élèves obligeait à quitter la salle de classe pour se rendre dans une salle obscure. Le téléviseur puis le vidéoprojecteur ont permis aux enseignants d’utiliser de nombreux documents audiovisuels directement en classe. Mais avec des contraintes techniques rendant parfois leur utilisation bien laborieuse. Avec le tableau numérique interactif, l’usage de la vidéo [1] peut répondre plus largement et plus efficacement à des besoins spécifiques et apporter d’incontestables possibilités d’interactivité.

Un confort visuel

Lorsque, pour diffuser des vidéos, on utilise l’écran d’un téléviseur, le confort visuel n’est pas satisfaisant du fait de la dimension réduite de l’écran et de la taille des salles de classe. Seuls les élèves des premiers rangs voient les détails, ceux des derniers rangs font confiance à la parole de l’enseignant. L’utilisation d’un vidéoprojecteur apporte un confort indéniable, la projection d’une œuvre peut se faire dans de très bonnes conditions, à la condition toutefois de disposer d’une surface de projection adaptée (au minimum un mur blanc, à défaut d’un écran). Le recours à un tableau numérique offre un cadre technique de grande qualité. En effet, le support de projection ne souffre ni des aspérités d’un mur ni des reflets ou des éblouissements provoqués par la projection sur un tableau blanc traditionnel. De plus, les TNI sont munis d’enceintes offrant une qualité sonore indéniable.

Des annotations visibles

Exploiter une vidéo en classe nécessite de pouvoir, à tout moment, faire un arrêt sur image pour mettre en valeur un plan, une situation, annoter l’image, pointer des éléments, les isoler, les étudier… L’apport du TNI est décisif pour cette interaction. Avec le stylo, le professeur (ou l’élève) peut modifier l’épaisseur du trait réalisé sur la vidéo. L’annotation est alors visible par l’ensemble des élèves. La richesse de la palette de couleurs permet à l’utilisateur, quel que soit le format du document, noir et blanc ou couleur, ou le type de scène, de rendre visibles ses annotations. Le feutre blanc existe sur un tableau numérique ! Il est aisé d’effacer ce que l’on a écrit sans laisser de trace, de supprimer les annotations rapidement et de recommencer. Avec les formes prédéfinies (carré, rectangle, ellipse, triangle, etc.) dont on peut aisément modifier la taille, la couleur du contour et du fond, il est facile d’isoler des éléments pour analyser une image riche et complexe. On peut également jouer avec la transparence de ces formes, pour masquer ou révéler ces éléments au gré des besoins.

Certains tableaux disposent d’un lecteur vidéo intégré qui permet de conserver, à la reprise de la vidéo, les annotations effectuées lors d’un arrêt sur image. Il est ainsi possible d’attirer l’attention sur le mouvement (ou l’absence de mouvement) d’une zone particulière de l’image.

Des instantanés… en mémoire

Les logiciels qui pilotent les TNI permettent de capturer les images d’un film, à partir d’un arrêt sur image. L’étude des différents plans du film, par exemple, en est considérablement facilitée : disposés sur la même page du tableau, ils peuvent être immédiatement comparés et soumis à la discussion collective. La capture pouvant s’effectuer « à main levée », l’utilisateur (professeur ou élève) peut extraire un élément particulier de l’image. Ainsi, un personnage, une partie d’un paysage, une architecture ou tout autre élément peuvent être incorporés à une page du tableau pour une utilisation immédiate ou ultérieure. Car, l’exploitation des vidéos profite largement de toutes les fonctions de mémorisation du tableau numérique interactif.

[1L’utilisation de la vidéo en classe doit se faire, bien évidemment, dans le respect de la législation
en vigueur