Un tableau à mémoire

Le tableau noir traditionnel a rapidement des limites en matière d’espace et de mémoire. Quel enseignant n’a pas souffert de la surface réduite et du caractère éphémère de ce tableau que l’on est obligé d’effacer en cours de séance alors que l’on aimerait, à la fin de l’heure, pouvoir revenir sur ce qui a été écrit et qui a bien sûr disparu ? Quel professeur n’a pas regretté de n’avoir pu emporter dans son cartable une trace de cet instant magique qui lui aurait été fort utile afin d’améliorer son cours pour l’année suivante ? Quel élève absent n’a pas déploré devoir se contenter des notes plus ou moins rigoureuses d’un camarade plutôt que de disposer de la trame complète de la séance ?

Le tableau interactif répond à ces attentes, en offrant la possibilité de créer autant de pages que nécessaires, de naviguer entre ces pages et de les sauvegarder.

Une mémoire à court terme

Des allers-retours

Avec un tableau numérique interactif, l’exposé de l’enseignant n’est plus linéaire. À tout moment, il peut réafficher une page précédente. Ainsi, les « comme tout à l’heure », les « on vient de voir » peuvent être remontrés immédiatement. Cette possibilité de faire des allers-retours n’existe pas avec un tableau traditionnel et reste peu aisée à réaliser avec les transparents d’un rétroprojecteur. Ces retours en arrière renforcent le message et facilitent compréhension et mémorisation.

Une mémoire d’étapes

Les logiciels qui accompagnent les tableaux numériques permettent de reproduire une page à l’identique (dupliquer une page), autant de fois que désiré. On a ainsi la possibilité de travailler à plusieurs reprises sur le même document, sans perdre l’original. On peut conserver les différentes propositions des élèves, revenir à la proposition qui paraît la plus intéressante et reconstruire les étapes d’un raisonnement, le cheminement d’une réflexion collective…

Une bibliothèque dynamique

Les tableaux numériques mettent à disposition de l’utilisateur une bibliothèque de ressources (une galerie), constituée de fonds de page, d’images, de sons, d’animations…, qu’il peut enrichir à sa guise. En cours de séance, le professeur peut, très facilement, ajouter à cette bibliothèque n’importe quel objet (ou groupe d’objets) créé ou inséré dans une page du tableau en vue d’une réutilisation éventuelle à un autre moment du cours.

Des instantanés

Avec un tableau numérique, on peut conserver les annotations faites sur n’importe quel document ou fenêtre de logiciel. On réalise ainsi des captures instantanées de l’écran et des annotations qui, si on les conserve, ne serait-ce que le temps de la séance, constituent la mémoire de la construction du cours. L’étude d’un film, par exemple, en est considérablement facilitée, les différentes captures pouvant être immédiatement comparées et soumises à la discussion collective.

Une mémoire à long terme

Une mémoire partagée

Le tableau numérique peut devenir la mémoire de la classe d’une séance à l’autre. On pourra ainsi facilement, lors d’un prochain cours, revenir sur une partie de la leçon vue précédemment en affichant à nouveau la page correspondante du tableau. Les élèves se retrouvent alors placés dans le même contexte visuel que lors du cours initial, ce qui réactive le souvenir et facilite la mémorisation.
Cette mémoire du cours peut être partagée avec tous les élèves. Dès la fin de l’heure, on peut l’imprimer et leur distribuer. Après exportation au format PDF  , il est facile de l’envoyer par courrier électronique  , de la mettre à disposition sur le cahier de textes électronique ou l’ENT  … Les élèves absents peuvent ainsi aisément prendre connaissance du déroulement du cours auquel ils n’ont pas pu assister. Leurs camarades peuvent, s’ils le souhaitent, le revoir.

Des séquences programmées

Le tableau numérique interactif peut être utilisé comme un tableau traditionnel : en début de séance, on démarre avec une page de tableau vierge, puis au fil de son déroulement, on crée autant de pages que nécessaire. Mais, lorsque l’on devient un utilisateur régulier, on prend l’habitude de préparer la trame de son cours sur plusieurs pages de tableau rassemblées dans un fichier « tableau blanc » que l’on ouvre en début de séance et que l’on sauvegarde à la fin [1].. On peut également préparer sa bibliothèque personnelle de ressources et y placer, par simple glisser-déposer, tout ce qui pourra être utile lors de la séance : vidéos, animations, images, sons ou tout autre objet plus ou moins complexe et difficile à réaliser en direct.

[1Il s’agit d’un fichier propre au tableau utilisé (un fichier d’annotation pour Interwrite, un fichier paperboard pour Promethean, un fichier notebook pour SMART, un Bloc-notes pour Mimio …)