Les textes prennent vie

L’écriture, la lecture, l’étude de textes, occupent une place importante dans les activités de classe, quels que soient la discipline et le niveau d’enseignement.

Dans une salle de classe traditionnelle, lors de l’étude de textes, chaque élève dispose, généralement, d’une reproduction du document. Le travail peut être individuel, en petits groupes, ou collectif. Dans ce cas, faute de moyens de visualisation collective, il est le plus souvent oralisé. La mise en commun passe par une écriture à la craie ou au feutre sur le tableau traditionnel.
Lorsque la salle de classe dispose d’un ordinateur couplé à un vidéoprojecteur, les sources des textes deviennent multiples et immédiatement disponibles : un manuel électronique, une page web, un fichier PDF  , un document extrait d’un traitement de texte ou de tout autre logiciel… Les textes peuvent être projetés pour être lus et analysés collectivement, dans un confort visuel appréciable. Mais sans de réelles possibilités d’agir sur le texte, qui reste figé sur la surface de projection, même si la projection sur le tableau blanc à feutres offre la possibilité d’annotations fugitives.

Avec un tableau numérique interactif, les textes prennent vie, les possibilités d’un véritable travail collectif se trouvent considérablement élargies, et l’interaction devient réelle.

Écrire des textes

La fonction première du tableau traditionnel est d’être une surface d’écriture permettant de visualiser des informations (plan de cours, mots difficiles, idées principales, dessins, schémas, démonstrations, etc.), stimulant ainsi la mémoire visuelle des élèves et facilitant la prise de notes… Le stylo électronique du TNI remplace avantageusement, dans cette fonction, la craie ou le feutre, en offrant une grande variété de couleurs et d’épaisseurs de trait. Une fois saisis sur la surface du tableau, les textes ne sont pas figés, comme sur le tableau traditionnel, mais peuvent être aisément déplacés. On peut ainsi optimiser la surface disponible, réordonner des idées, les hiérarchiser...

Les logiciels qui pilotent les TNI proposent une fonction de reconnaissance de caractères qui permet d’obtenir immédiatement un texte « tapuscrit   », plus lisible que l’écriture manuscrite. Les textes écrits peuvent être modifiés. Ainsi, la police, la taille et la couleur peuvent être instantanément changés. La prise de notes par les élèves ainsi que la transmission éventuelle de cette trace écrite en sont facilitées.

Sur un tableau traditionnel, si l’on veut afficher le texte sur lequel on travaille, il est nécessaire de l’écrire en direct, ce qui constitue bien souvent une perte de temps inutile. Grâce à sa fonction mémoire [1], le tableau numérique permet de préparer ses textes, à l’avance, sur des pages de tableau que l’on affiche, en classe, au moment opportun.

Lire des textes

Lors de la lecture collective d’un texte affiché au tableau, on peut souhaiter ne pas montrer la totalité du texte et ne dévoiler son contenu que progressivement. On utilise alors le Rideau [2] pour dévoiler progressivement le texte ligne par ligne ou paragraphe par paragraphe.

On peut aussi préparer le texte, en masquant, par exemple par superposition d’un rectangle de couleur, des mots ou des passages que l’on veut faire découvrir aux élèves. En classe, on supprime ces objets au fur et à mesure de la lecture (chose impossible sur un tableau traditionnel).

On peut également rendre la gomme « magique » [3] ou recourir à l’outil Surligneur, proposé par le logiciel du TNI, dont on règle la couleur et l’épaisseur, pour mettre en évidence des mots ou des morceaux de texte. Lorsque l’on fait défiler le texte ou que l’on zoome, le surlignement reste attaché au texte. On peut, bien sûr, effacer un surlignement tout en conservant le texte (ce qui est aussi impossible sur un tableau traditionnel).

Étudier des textes

D’un texte affiché au tableau, on peut facilement, par sélection puis glisser-déposer, extraire un mot ou une portion de texte [4], faire de ces éléments des « étiquettes » indépendantes que l’on déplace à loisir sur la page du tableau ou d’une page à l’autre. On peut ainsi réellement « décortiquer » un texte pour en favoriser l’étude, qu’il s’agisse d’une analyse grammaticale, lexicale ou sémantique. On peut aussi adopter la démarche inverse. À partir de blocs de textes indépendants, mis dans le désordre, on peut inviter les élèves à proposer différentes solutions pour (re)construire des textes. Qu’il s’agisse de la décomposition d’un texte ou de sa reconstruction, on profite, avec un tableau numérique, des possibilités de déplacement d’objets qui manquent cruellement sur un tableau traditionnel et que l’on peut également exploiter dans une multiplicité d’exercices, comme les textes à trous, les appariements, les remises en ordre…

[4Certains logiciels qui accompagnent les tableaux proposent une fonction permettant de décomposer toute une zone de texte en mots.